Mes premières secondes fut la fin d'une vie.

Je m'appelle Kristopher Liam Antonelli, je suis un jeune homme de bonne famille. Enfin bonne, je ne saurais vous le dire. Bonne signifierait que j'ai deux parents, deux parents qui m'aime et s'occupe bien de moi. Seulement, je n'ai pas ça. J'ai un père, oui, un grand avocat italien qui m'a élevé, après que j'eus on va dire tué ma mère. Ma mère, une danseuse française est morte en me donnant la vie. Quel beau cadeau me direz-vous ! Je suis un tueur dés mes premières secondes et me suis par la même privé d'une mère. A ce que j'ai réussi à savoir, elle était une femme charmante, bonne et j'avais privé notre Monde d'une femme telle qu'elle. Je finis plus ou moins par me pardonner cette erreur. Je devais vivre pour ne pas gâcher ce sacrifice qu'elle avait fait. Sacrifié sa vie pour moi... Quelle belle connerie ! Seulement, j'avais fini par me faire à cette idée. Vivre... aider mon père comme je le pouvais, mais je finis par déchanter et me dire que la vie était injuste. J'avais cru qu'avoir une belle-mère serait bien, que je verrais mon père heureux et que le fait qu'il passe à autre chose après la mort de maman serait bien, seulement, si l'on m'aurait permis de choisir la belle-mère, j'aurais choisi une autre femme. Mon père tomba amoureux d'une psychopathe... non, pas une psychopathe tuant pleins de monde, mais sa secrétaire qui n'arrivait pas à me supporter me fit vivre un enfer. Tout pleins de choses changèrent à la maison, me privant de beaucoup de choses. Et lorsque ma demie-soeur vit le jour et grandit, mon cauchemar redoubla... Mère et fille se liguait contre moi et mon père vous direz-vous ? Bah mon père n'en savait rien. Sa femme en plus d'être une psychopathe se révélait être très intelligente, si bien que quand je fus envoyé en pension, je ne pouvais que remercier le ciel que cette idée soit entrée dans la tête de mon paternel. Peut-être finalement avait-il compris ce que je vivais ?

Le bonheur, semé de moment de tristesse.

A quatorze ans, ma vie fut bien... J'arrivais dans une pension, au premier abord, certains diraient que c'est nul, pourquoi me laissaient-ils là-bas ? Avais-je fait quelque chose de mal ? Qui n'aurait pas plu aux parents... Ou d'autres raisons que l'on s'imagine pour être intégré dans un endroit si loin de là où vous habitez, de vos repères, de votre famille, de vos amis... Seulement moi dés le deuxième jour, je savais que je me sentirais bien ici. Je n'aurais plus à craindre d'autres crasses de mon insupportable frangine, de sa mère ou autre. Je pourrais vivre ma vie ! Loin d'elle, mais qui dit loin d'elle, dit loin de mon père. Seule ombre noire de ce départ. Mais je ne l'oubliais pas, il ne m'avait jamais voulu le fait que ma mère nous ait quitté le jour de ma naissance... Et je l'aimerais éternellement pour ça. Pour lui, je n'étais nullement un tueur, même si je peux avouer, qu'à de nombreuses reprises j'avais voulu, fantasmer sur la mort de mes deux tyrans de belle-même et frangine. Mais je n'étais pas un violent, seulement un jeune garçon rêvant d'une vie heureuse, d'amis, de s'amuser. Et c'est dans cette pension que j'y suis arrivé. Dans cette pension que j'ai découvert ce qu'était l'amitié, avec Briss et l'amour, avec Sarah... Sarah, aussi belle qu'elle était intelligente, elle fut mon premier amour. Si bien que quand elle dut partir, ses parents déménageant en Espagne à cause du travail du paternel, je crus ne jamais ré-aimer et surtout eus du mal à sortir de la peine. Mais c'était sans compté Briss qui n'entendait pas me voir tirer la tronche jusqu'à la saint-glinglin qu'il commença à se faire remarquer par les profs. Je finis ainsi par remonter la pente et arrêter de penser à mon premier amour parti en faisant plusieurs blagues, qu'elles soient envers les profs, nos amis, les filles de la pension, en cours, à l'extérieur... que le sourire revint. Seulement, la pension n'était pas à plein temps, un week-end sur deux je devais retourner chez moi... même si ma maison était ce que je quittais pour l'enfer et que l'ambiance était invivable. C'était avec empressement que je remontais dans le train pour retourner dans mon établissement scolaire, là où se trouvait mon bonheur. Je n'aurais jamais cru qu'un endroit comme ça, que certains détestaient pouvait se montrer si... révélateur de qui j'étais : un farceur, joueur... aimant la vie. J'y découvris aussi ma passion : la photographie, au début je m'attaquais à des personnes pour ensuite finir sur des paysages, voulant immortaliser tels ou tels moments. Mes peines, mes amours, affinités, la plupart des évènements de ma vie finirent consigner dans un journal... Un journal intime dont l'existence n'était connu que de peu de personnes.

Un tueur, je suis un tueur...

Alors qu'avec Briss nous rentrions après avoir passé une soirée à boire, nous nous fîmes attaqué, deux hommes de plus grande carrure au vue de notre jeune âge. Seize ans et nous avions voulu faire les grands, draguer des filles dans une soirée étudiante. Imaginez notre surprise lorsque quand nous sommes entrés dans cette boite de nuit et que nous avons clairement vu que pour les filles, nous n'avions aucun espoir à nous faire. Cela se voyait que nous n'étions pas des étudiants de l'université, si bien que l'on se ravisa et qu'à la place de draguer, nous avons picolé. Vous devez vous demander comment nous avons fait pour boire ? Bah c'est simple, nous avons pris les consommations que le barman nous donnait, les avons avalé, avalé sans que l'on nous demande notre carte d'identité, étudiant ou la preuve que nous n'étions nullement trop jeune. Ce que nous étions assurément ! C'est donc après une soirée à boire que nous tombâmes sur ces deux gars qui avaient encore plus bu que nous. Nous dûmes, Briss et moi recevoir quelques coups avant que quelque chose ne se passe... que la colère mêlée à la douleur provoqua quelque chose de très étrange : que je vis nos deux assaillants se tenir le cou, suppliant de respirer de nouveau avec leur voix hachée. Moi je les regardais, une lueur dans le regard... ce fut mon meilleur ami qui me ravisa et me fit lâcher prise de ce don qui avait manqué tuer ces deux types. Par contre, ils avaient dessaoulés je peux l'assurer et ce fut à ce moment là que je pris conscience de ce qui sommeillait en moi... un pouvoir destructeur. J'avais failli ôter la vie ce soir là de deux hommes, même si ils avaient manqué nous agresser, qu'ils nous avaient tabassé, en moi sommeillait un monstre... un monstre sadique que je ne veux plus jamais revoir. Cette nuit là, je n'étais pas parvenu à fermer l'œil, je ne la passais qu'à penser à ma mère... Celle qui fut ma première victime.

Parlons de moi... en général

Alors si en gros je devais me définir, je dirais qu'à coup sur, je suis romantique... si je tiens à la fille. J'adore blaguer, c'est tout simplement un exutoire et le moyen de rendre heureux des personnes, de voir apparaître un sourire sur leur visage, et non l'horreur que j'ai peur de provoquer. J'aime la gente féminine, comme la plupart des mecs, mais si je tombe amoureux d'une
fille particulière, se sera difficile de me mettre dans un lit autre... mais pas impossible ! J'ai comme tout le monde des passions : j'adore écrire... j'aimerais en faire mon métier, être écrivain se serait mon rêve. Sinon, j'ai un passe-temps, faire de la photo, ça me distrait et me fait oublier... ou me rappeler de moments précis, endroits que je ne veux pas oublier... Quand je m'attache à quelqu'un, c'est pour de vrai. Je suis fidèle en amour, ça c'est un fait, tendre, je n'aime pas à moitié. Je suis un ami, un vrai, on peut compter sur moi. Et j'ai dans mon entourage quelqu'un qui en fait les frais. Je suis comme qui dirait intéresser par cette fille, dont la beauté est permanente. J'ai craqué sur elle lors d'une soirée et je l'ai obtenu, l'espace d'une nuit après avoir trop picolé bien entendu ! Mais je ne pus pas lui dire le matin au réveil que j'avais passé une bonne soirée en sa compagnie, une bonne nuit qu'elle s'était volatilisée. Je crus ne jamais la revoir, mais comme on dit : le hasard fait bien les choses et nous finîmes par nous croiser. Je pus lui dire à quel point cette soirée avait été géniale. Et une sorte de jeu s'est instauré entre nous deux. Je prends plaisir à jouer avec elle, à la vanner, lui envoyer des piques, même si au départ ça ne m'enchantait pas, j'ai fini par comprendre que comme ça, je la garde dans ma vie. Je suis assurément sous le charme ! Cependant elle sait que je suis là pour elle si ça va pas, je ne lui fermerais jamais la porte au nez. Je m'y refuse. Sinon j'aime bien lire, ce n'est pas une passion mais plutôt un loisir que je m'autorise de temps en temps. Seulement je sais que je ne suis pas que le gentil Kristopher, et je déteste cette part d'ombre qui se cache en moi... Cette part qui me fait penser que je pourrais très bien être un tueur en puissance. J'ai pris plaisir même inconsciemment à manquer de tuer ces deux hommes il y a 5 ans, et ça me fait peur... J'ai peur de ce que je suis. Et je dois vivre depuis tout petit avec la mort de ma mère sur la conscience.