Savoir que vous êtes différents de la plupart des autres... Que la vie et la mort n'a pas lieu d'être vous concernant. Que vous ne pouvez que vivre... vivre sans mourir. Je me sens invincible, tel que Superman, sans la super force, les rayons laser... et sans la tenue horrible. Le bleu et le rouge associé, c'est pas mon trip ! Seulement, comme lui, on ne me tue pas. Enfin, du moment qu'on lui fout pas de kryptonite sous le nez ça va pour lui. Moi on ne peut pas me tuer ! C'est aussi simple que ça. Comment je sais ça ? Je vais tout vous raconter.

Je marchais dans une ruelle la nuit, pour retourner chez moi après avoir passé une nuit super avec une gente dame... Clara il me semble. Je ne me suis pas attardé sur le nom, mais j'ai passé une bonne nuit. J'avais 18 ans et j'adorais les femmes. Toutes les femmes ! Qu'elles soient jolies, c'était bon. Et mes yeux bleus, mes cheveux noirs qui donnait un contraste semblait ne pas les laisser indifférente. De quoi je me plaindrais alors ? Seulement, lorsque j'arrivais à un croisement, je tombais nez à nez avec un gang. Oui un gang ! Et visiblement, je n'étais pas censé les voir. Mais alors pas du tout. C'est donc comme ça que j'ai pris ma première balle. Et que j'en ai réchappé bien entendu. Après cet événement, je commençais à réfléchir. Comment pouvais-je encore être en vie ? C'était impensable, surtout sachant qu'ils avaient visé là où ça faisait mal. Et je n'eus pas beaucoup de temps à attendre. Qu'un jour, je me fis agresser, comme si c'était ma faute ! OK, j'avais couché avec Carmen, et alors ?! Elle avait un copain ! Ah elle avait oublié de me le dire ça... enfin je crois... Mais le plus important fut que ce jour là, je fis la rencontre de son copain et de ses amis. Après ça, je peux vous assurer que les battes de baseball, les poings américain ne me font plus peur. Souffrir ils le font c'est certain, j'ai gardé de jolies traces, mais je n'en suis pas mort. Personne n'a compris pourquoi j'étais toujours en vie, surtout en voyant l'état pitoyable dans lequel j'avais été emmené à l'hôpital. Et moi non plus j'y ai rien compris. Se fut lorsque le médecin me demanda mon carnet de santé que je me rappelais où était le mien : chez mes parents en Louisiane. Pourquoi l'aurais-je amené ? Je n'étais jamais malade. Et je crois que c'est à partir de cette vérité que j'eus le droit à la méfiance des médecins. Je dus presque fuir comme un voleur pour éviter de finir avec trop d'examens à faire, mais je ne partis pas les mains vides, j'avais le numéro de Mona. Mona, Mona, Mona... une gentille infirmière. Depuis ces jours là, j'ai compris que je n'étais pas comme les autres. Et j'ai aussi compris que je devais éviter les hôpitaux.

J'évitais donc avec acharnement les organisations publiques de santé et fus content d'avoir dans mes petits papiers le numéro de cette charmante Mona. Elle fut la fille qui resta le plus longtemps dans ma vie. Mis à part ma mère, Martha, bien entendu ! Je dus coucher avec ma charmante infirmière une ou deux fois, je ne sais plus trop. Mais elle n'était pas la femme de ma vie, comme toutes les autres avant elle. Mais se révéla une amie fidèle ! Lorsqu'il m'arrivait quelque chose, que j'avais besoin de soin, elle était là, je pouvais compter sur elle. Le Docteur Mona Fergusson m'a à de nombreuses fois aidé à ne pas me faire repérer et ne m'a jamais trahi. J'ai passé mes études pour devenir professeur en évitant le plus de faire des conneries, et je ne m'en suis pas si mal sorti. J'adore aller dans les salles de sport parfaire mon corps diablement sexy parait-il. Lorsque je me sens seul, je n'ai qu'à me balader dans la rue, dans les boites de nuit pour avoir une compagne pour la soirée, c'est véridique, et je ne pourrais me passer de cet état de fait. Je suis comme je suis, un dragueur invétéré. On me changera pas... enfin je l'espère.

Maintenant je suis professeur à l'université de Seattle, ça fait 3 ans que j'habite cette ville et j'avoue que jusque là, je n'ai pas à me plaindre de celle-ci. Bien au contraire, les femmes y sont charmantes... très charmantes. Seulement, maintenant je dois me tenir à carreaux, parce que mon infirmière particulière ne m'a pas suivi. Non que je lui demandé, mais nos chemins devaient se séparer, enfin elle est et restera une amie pour moi, à longue distance, mais elle est une alliée pour la vie. J'ai découvert que cette université de Seattle me correspondait totalement, en son sein, j'ai découvert plusieurs dons et un en particulier m'a le plus marqué... Celui d'une jeune fille. Maya, elle est aussi mignonne que dangereuse. Pour les autres garçons bien entendu. En un baiser, elle peut causer leur perte, en leur enlevant de l'énergie vitale. Seulement, si elle ne fait pas ça, elle causera sa propre perte. Donc je suis son professeur, le seul qui peut l'aider à ma connaissance. Comment pourrait-elle me tuer alors que personne n'y est parvenu ? Je lui donne donc mon énergie vitale, sans aucun risque de passer l'arme à gauche. Seulement, nous avons été découvert, et comment expliquer cette situation à une autre professeur ? Surtout si c'est Willow Wildworth. Elle ne me paraît pas très compréhensif comme jeune femme, pas du tout même. Mais n'ayant pas reçu de convocation dans le bureau du doyen de l'université, je me demande encore si elle compte me balancer pour le baiser qu'elle a repéré ? En tout cas, mis à part son côté « vierge effarouchée » et le secret susceptible de me valoir ma place, je n'ai rien à lui reprocher, bien au contraire je m'amuse bien avec elle. Nous ne nous connaissions pas avant qu'elle ne me surprenne avec Maya dans cette salle de classe pendant un de nos « entretiens vitale » mis à part la courtoisie entre professeurs, nous ne nous étions jamais vraiment parlé. Mais depuis, tout a changé, à chaque fois qu'elle tentait de me faire la morale, elle avait face à elle un mur qui se foutait de sa morale... Après tout, qu'ai-je fait de mal ? Rien ! Mis à part aider une élève, avec un procédé pas très orthodoxe je l'accorde, mais je fais mon boulot. Si bien que j'adore la taquiner depuis, c'est devenu un jeu qui dorénavant se joue à deux. Je me demande si un jour nous aurons une discussion civilisé, ou digne de deux professeurs. Mais j'adore l'embêter, c'est tout simplement un plaisir et puis, faut bien égayer ma vie pas vrai ? Je n'ai donc aucun risque de m'ennuyer cette année, avec une prof à embéter et une élève à embrasser. Qu'est-ce que je suis chanceux !