Je ne savais pas si j'allais finalement avoir un nouveau colocataire. Le précédent était parti et à vrai dire, je m'en foutais un peu à l'heure qu'il est. Aujourd'hui, je n'avais pas franchement envie de m'amuser, je ne savais pas pourquoi mais c'était comme ça. Peut-être que c'était à cause de ma famille ? Je n'avais pas eu de nouvelles de mon père depuis plus de deux semaines. Mon tyran de belle-mère l'avait privé de portable ou autre moyen de me contacter ou quoi ? Pourquoi n'avais-je pas étranglé cette femme sincérement ? Elle était la seule pour qui je désirais ça, je la détestais, comme elle elle me détestait. Donnant donnant notre relation, je ne cherchais même plus à lui plaire, c'était peine perdue !
Allongé dans mon lit, la musique sortant des enceintes, j'écrivais dans mon journal tout ce qui ne pouvait sortir par des mots. Mes envies de meurtre envers mon dragon de belle-mère, qui ne sera jamais assouvi j'en suis certain. Je ne le permettrais pas. Mon inquiétude y était aussi inscris, que faisait mon père là ? Etait-il en voyage d'affaire pour son entreprise ? Il était associé, mais ça ne l'empéchait pas pour autant de se rendre dans d'autres villes, ce que je lui avais envié lorsqu'il partait et que je restais avec belle-maman et Karla. Quelle chance j'avais je peux vous l'assurer.

Spoiler:

Je laissais virevolter mon stylo sur la feuille, mon journal était mon psy on va dire, il savait tout de moi. Il savait mes amours, ou l'absence pour l'instant d'amour à l'heure qu'il était... La fille qui m'intéressait ne s'intéressait malheureusement pas à moi, mais je faisais avec. Du moment que des fois, je pouvais la voir, ça m'allait. Plus de nouvelle de Briss depuis si longtemps que j'ai peur de ne plus revoir mon meilleur ami. Et mes problèmes de famille étaient les principales idées de ce journal. Mes photos y avaient leur place, enfin celles qui comptaient vraiment. Une fois que je n'eus plus rien à écrire, je fermais mon journal en cuir noir et m'allongeais sur le dos, réfléchissant. Je n'avais que ça à faire, les cours étaient terminés pour la journée et je n'avais pas envie de sortir pour le moment.

Mon rythme cardiaque s'accélérait de plus en plus, le vent fouettait mon visage, j'avais mes écouteurs dans les oreilles, j'étais concentrée, jusqu'à ce que j'entends une petite voix « Tu devrais t'arrêter de courir aussi vite, tu vas finir par te tuer ! » Je me stoppais donc, enlevant rapidement mes écouteurs « Ely tu sais très bien que j'adore courir » « Tu n'as qu'à reprendre le tennis ma vieille » « Quoi ?! Le tennis, je n'ai plus le niveau depuis bien longtemps. » Puis un homme me regarda de travers, oui parler toute seule ce n'est pas commun et oui j'étais en train de parler avec ma soeur, ma soeur décédait depuis six ans à présent. Je remettais mes écouteurs et je reprenais ma course retournant à l'université, il était sept heures du matin et dans deux heures je reprenais les cours. Arrivant près de la porte de ma chambre, je me dépêchais de me rendre sous la douche, enfilant ensuite un collant noir, un short en jean et un top. J'enfilais ma paire de bottes, je lissais rapidement mes cheveux puis je me maquillais. Je n'avais plus beaucoup de temps, il me restait vingt minutes pour arriver en cours.

Assise au fond de la classe, je m'amusais à dessiner, j'espérais vraiment que le cours soit bientôt fini, car je commençais à en avoir marre d'être assise à m'ennuyer, enfin la sonnerie, j'attrapais mon sac laissant mon cahier tomber dedans et je partais rapidement. La pause déjeuner enfin, j'avais passé tout mon temps à écouter les profs, parfois je me demandais comment ils pouvaient aimer faire ce métier, c'est vrai tout le temps parler et parler, limite à se répéter, rester debout, passer dans les rangs, critiquer nos devoirs. Je me rendais au self, prenant une salade et une bouteille d'eau, une fois que j'eus avaler ça, je passais l'après-midi avec ma meilleure amie, car ne effet nous n'avions pas cours l'après-midi même et tant mieux. L'après-midi fini, voilà j'avais eu une journée dès plus monotone qui existe au monde. Ne sachant plus quoi faire de ma journée et n'ayant pas envie de me plonger la tête dans les cahiers, je n'avais pas non plus envie d'aller dans le centre-ville, je voulais rester sur le campus, rester calme pour une fois.

Il ne faisait pas trop froid, le soleil était en train de se coucher, il était dix-huit heures, j'allais m'asseoir dans l'herbe dans le grand parc du campus, il n'y avait pas énormément de monde à part un petit groupe d'intello plus loin, devinez de quoi ils parlaient... du réchauffement planétaire. Mais franchement sont-ils aussi borner que ça ? Le réchauffement planétaire qu'est ce que ça peut bien leur faire franchement. Assise dans l'herbe je commençais à en avoir marre d'écouter leur blabla d'intellos. Je me levais attrapant mon sac, je passais tout prêt du petit groupe et j'entendais un des intellos dire : « Cette pauvre fille, vous voyez, elle est tellement pourrit gâtée et mal élevé par ses petits parents riches que pour s'amuser elle est obligée de coucher avec tout les mecs de l'université. » Je me retournais lançant un regard noir, mais je ne préférais pas répondre à cette attaque, car au fond c'est ce qu'il recherchait, d'habitude je ne me défile pas, j'affronte, mais là je ne préférais pas, les larmes me montaient aux yeux, repensant à mes parents, mais surtout à ma soeur, comment cet intello osait dire ça de mes parents ? J'arrivais prêt des fraternités et je me dirigeais vers les chambres des pruneaux farceurs, toquant ensuite à la porte de la chambre de Kristopher espérant qu'il était là. J'avais des larmes qui coulaient, mon maquillage devait sans doute avoir coulé, mais à ce moment-là je m'en fichais, Kristopher était la seule personne a qui je pouvais parler librement, sans me faire vraiment juger. « Kristopher ouvres-moi s'il te plait ! »

La musique se faisait entendre, emportant par la même chacune de mes pensées, qu'elles soient bonnes ou mauvaises. A vrai dire, du moment que je ne pensais pas à tuer quelqu'un, je ne pouvais qu'en être heureux, pourquoi avais-je en moi ce côté que je haïssais tant. Si quelqu'un venait à me dire de m'accepter comme j'étais, je ne pouvais m'empêcher de lui expliquer que ce n'était pas ses affaires. Remarque, à part Briss, personne ne s'y était risqué, et grand bien leur fasse. Mon journal toujours sur mon lit à mes côtés, je n'avais pas à le cacher, n'ayant plus de colocataires dans ma chambre.
Lorsque j'entendis des bruits provenant de l'extérieur de la chambre, dans le couloir et que je compris que l'on tapait à ma porte, j'eus un instant envie de me faire passer pour absent. Même si à coup sur la musique en fond sonore dans la chambre ne m'aiderait pas, je pourrais toujours prétexter que j'avais oublié de l'éteindre. Enfin, cette envie ne dura qu'un instant, qu'en entendant SA voix, Alizy Pacyfia, je me levais prestement, oubliant de ranger mon journal comme je faisais d'habitude. Elle était là, la femme qui m'avait ensorcelé en cette soirée, avec qui j'avais passé une excellente soirée.
J'ouvris la porte et lorsque j'aperçus sur son si joli visage des larmes et à voir l'état de son maquillage elle avait du pleurer pas mal quand même, je l'attirais prestement, sur le coup dans mes bras, la faisant entrer. Les gars qui nous avaient vu s'imagineraient sans doute des trucs, mais je m'en foutais, je me rendis compte de mon geste lorsque je m'éloignais d'un coup, avec un faible sourire contrit. Pourquoi pas crier "Je t'aime sous sa chambre" ça serait pareil, elle saurait qu'elle ne te laissait pas indifférente. Me fus-je disputé par ma propre conscience.

- Qu'as-tu ?

Lui demandais-je tandis que je me dirigeais vers mon bureau, prenant le paquet de mouchoir et le lui tendant. Qu'avait-elle pour sembler si... triste ? Elle savait qu'elle pouvait tout me dire, j'étais là pour l'écouter, et même jouer à notre jeu si ça pouvait lui rendre le sourire.

Il y avait de la musique, il devait être là c'était obligée et j'espérais vraiment qu'il soit dans sa chambre, sinon à qui j'allais pouvoir parler ? Ma meilleure amie, peut-être, mais avant que je la trouve, elle serait sans doute encore dans ses livres à étudier. Je toquais une fois de plus à la prote, le coeur serré, ne pouvant pas empêcher mes larmes de couler, il y avait bien des gars qui passaient dans le couloir, mais je n'avais pas du tout envie de les vanner et leur dire d'aller se faire voir. Puis je vis la porte s'ouvrir, je n'eus le temps de ne rien dire, qu'il m'avait pris dans ses bras et étrangement je m'y sentais bien, je serais rester dans les bras de Kristopher un peu plus longtemps, cependant il s'éloigna, mais je ne me voyais pas lui dire : Non reviens je suis si bien contre toi.

Il me demanda ce que j'avais, devais-je tout lui dire ? Après tout pas grand monde connais mon passé, moi qui est si mystérieuse, qui garde tout secret peur que les gens me jugent, prennent parfois pitié de moi. Il alla vers son bureau prenant un paquet de mouchoir qu'il me donna, je lui fis un petit sourire comme pour le remercier, je défis un mouchoir commençant à essuyer les larmes sur mes joues. « Je suis désolée de te déranger mais... » Ne finissant pas ma phrase, je m'asseyais sur son lit le regardant un instant, mais je détournais mon regard pour regarder le sol, je fermais les yeux, contemplant l'obscurité que je voyais à présent, puis quand je les ouvrais de nouveau je lui dis. « Je suis un vrai porte malheur, où que j'aille, quoi que je fasse les gens souffrent, à cause de moi ma soeur est morte, ma mère est morte et mon père est mort, j'ai rien fait pour empêcher ça. »

Je n'avais jamais eu de chance dans ma vie, si j'étais devenue aussi méchante, aussi garce et manipulatrice, c'était comme une carapace pour que j'évite de craquer, de craquer comme aujourd'hui, pleurer c'est habituel pour moi, mais jamais je n'ose montrer mes larmes aux autres, j'aime mieux faire celle qui va bien que de voir les gens qui me plaignent. « Est-ce que tu trouves que je suis une fille pourrit gâtée et mal élevée ? » Je levais les yeux encore remplis de larmes pour le regarder, il était beau, voir même parfait, il m'attirait tellement et je ne pouvais pas le nier, j'aimais bien être avec lui, jouer à notre petit jeu de nous lancer des piques sans arrêt. Je ne savais pas vraiment comment il me voyait, si pour lui j'étais la simple fille avec qui il avait couché lors d'une nuit, si j'étais la pauvre fille pourrit gâtée, la garce de service qu'il faut embêter. « Si je te dérange, dis le moi ! »

La voir si... triste me surprenait, je ne l'avais jamais vu comme ça, même si c'est vrai que je ne la connaissais pas tant que ça. Si je m'écoutais, je la reprendrais dans mes bras espérant que ça la fasse sourire, ou qu'elle me tape, au moins ça l'aurait fait arrêter de pleurer. Mais je restais là, la regardant s'excuser. "Ne t'inquiète pas, tu ne me déranges pas..." Lui dis-je alors qu'elle s'assit sur mon lit, j'avais bien entendu évité de dire qu'elle me dérangeait jamais, mais je notais à la place qu'elle avait du mal à me regarder... Qu'avait-elle ? Et je dus attendre un peu avant de le découvrir, et d'être surpris. Je ne voulais pas qu'elle croit ça d'elle, elle était une femme géniale et elle comptait pour moi et la voir s'en vouloir pour ça, ce n'était pas la chose à faire.

Seulement je ne savais pas quoi lui dire. Je savais ce qu'était de perdre un proche, quoique peut-on dire que ma mère et moi étions proche ? Je ne l'avais jamais connu. Mais je sais ce qu'est de manquer de sa famille, de se sentir responsable de leur mort. Mais qu'aurait-elle pu faire ? Elle n'avait pas tout les pouvoirs. Je m'étais rapproché d'elle et lorsqu'elle me posa une question, j'en restais bouche bée. Elle une fille pourrit gâtée et mal élevée ? Non ! Enfin je ne sais pas.

- Pourquoi cette question ? ... Bon, d'accord, je vais répondre. Je trouve que t'es une fille géniale, tu as un sourire à tomber, j'adore nos moments ensemble parce que je sais que je ne peux que sourire et m'amuser. Une fille pourri gâtée ? Non je ne crois pas et mal élevé pareil. Lui dis-je, en souriant. "Ne doute pas de toi Pacyfia, tu es une fille géniale... et non, tu ne me dérange pas." La rassurais-je caressant sa joue. Pourquoi me dérangerait-elle ? Si je pouvais l'aider à aller mieux, je me ferais déranger tout le temps, et puis entre passer un moment en sa compagnie et m'ennuyer, je préférais être avec elle.

Je ne le dérangeais donc pas, en faites si je l'avais dérangé, je pense que je serai tout de même rester, certes faire ça rester même si on dérange les gens, cela ne se fait pas, mais je l'aurai fait sans aucun problème, car si je serai partie, j'aurai sans doute été encore plus effondrée que je le suis déjà en ce moment même. Je tenais le mouchoir dans l'une de mes mains, continuant de retirer mes larmes, effaçant par endroit le maquillage qui avait coulé. Je lui avais raconté que mes proches, plutôt ma famille était morte, par ma faute. C'est vrai, le jour que ma soeur est morte, j'avais entendu ses appels grâce à mon don, mais mon don m'avait lâché et je n'avais pas pu prévenir mes parents attends et ma soeur était donc décédée, plus tard ma mère avait appris qu'elle avait un cancer et elle en est donc morte, car ce cancer a fini par se généraliser puis mon père n'a pas pu supporter tout ceci, je ne l'ai même pas aidé et il a fini par se donner la mort. Après toutes ses épreuves dans ma vie, je n'avais qu'une chose en tête, en faire baver aux autres pour qu'ils souffrent autant que moi.

Il répondit donc à ma question, j'étais donc une fille géniale, avec un merveilleux sourire, aux yeux de Kristopher je n'étais donc pas comme le petit intello m'avait décrit tout à l'heure. « Tout à l'heure, sur le campus, je passais à côté d'un groupe d'intello et l'un d'eux a dit à ses amis que j'étais la fille pourrit gâtée et mal élevé et que pour m'amuser je suis obligée de coucher avec tout les mecs de l'université. Dans un sens, c'est vrai que chaque soir j'ai presque un mec différent, mais je... l'amour n'existe pas, pour moi ça n'existera jamais... » Si j'étais autant persuadée que pour moi l'amour n'existait, c'était parce que je n'avais pas envie de souffrir si je venais à perdre cette personne qui m'aimerait. Il ajouta que je ne devais pas douter de moi, car j'étais géniale tout en me caressant la joue, je lui fis un petit sourire.

Quelques secondes passèrent, je n'avais rien dit de plus, mes larmes cessèrent de couler, je le regardais dans les yeux, puis je déposais mes lèvres sur les siennes, passant ma main dans ses cheveux, la laissant descendre jusqu'à sa nuque. Pourquoi je faisais ça ? C'est certain qu'à notre rencontre, la nuit que j'avais passé avec lui, m'avait réellement plu, même si on était tout les deux bourrés je me rappelais très bien de cette nuit-là. En ce moment même je continuais de l'embrasser, me rendant pas vraiment compte de ce que je faisais, mais j'avais comme cette envie de ne pas détacher mes lèvres des siennes. Mais je le fis, me mordillant la lèvre inférieur avant de prendre la parole « Peut-être que je n'aurai pas du, mais je ne m'en voudrais pas, car c'est ce qu'il me fallait pour oublier ma colère envers ce débile d'intello. »

Face à moi se trouvait une Pacyfia moins maquillée qu'au préalable, les larmes avaient eu raison de son maquillage. Je me rendis compte aussi qu'on avait en quelque sorte un point commun : on s'en voulait de la perte d'un proche, je ne pouvais donc que la comprendre et l'apprécier plus. Elle avait perdu toute sa famille donc ? Comment avait-elle réussi à se construire ? Où avait-elle vécu avant ici ? Je me rendis compte qu'en fait, je ne savais rien d'elle. Qu'à part nous embêter mutuellement pour nous amuser, il n'y avait rien.

Seulement je sentais que cette question qu'elle m'avait posé lui tenait à cœur. Était-elle une fille pourrie gâtée et mal élevé ? Je ne pouvais pas répondre oui ou non, je n'en savais rien, mais je pouvais lui dire ce que je pensais d'elle. Je craquais total pour elle, son sourire était à tomber à la renverse, je ne me rappelais que peu de notre soirée où tout avait changé mais je savais que mes sentiments étaient bien là. Je l'écoutais donc m'expliquer qu'un groupe d'intello l'avait insulté de pourri gâtée et mal élevé couchant avec tout les mecs de la fac. Visiblement elle n'avait pas couché avec eux, donc ils avaient tort. Mais je ne lui dirais pas ça. Je ne pouvais pas dire qu'elle ne couchait pas avec plusieurs hommes, après tout, elle venait de l'avouer et puis on avait couché ensemble tout les deux. Et je regrette de pas m'en souvenir ! Mais la voir douter de l'amour ce n'était pas bien ! Pas bien du tout. Mais mes doigts sur sa joue firent apparaitre un petit sourire. C'était mieux que rien. Sourire que je lui rendis.

- Ne doute pas en l'amour, tu es comme tout le monde, tu tomberas amoureuse, il existe, seulement attends de trouver la bonne personne. Et ne te soucie pas de ce que pensent les autres, tu es toi et tu n'es pas obligée d'être aimé de tout le monde.

Lui dis-je, continuant de caresser son visage. Que j'aurais aimé être l'homme qui la fera avoir confiance en l'amour. Mais ce n'était qu'un doux rêve. Au fil des secondes, je vis se stopper les larmes et fus surpris par son acte... qu'elle déposa ses lèvres sur les miennes pour un baiser que je n'avais nullement l'intention de briser. Mis à part quand je serais forcé de respirer bien sur ! Je n'étais pas prêt à mourir. Ça non ! Surtout après ça. Sa main passa dans mes cheveux, glissant jusqu'à ma nuque, sublime sensation que de l'embrasser. J'aurais très bien pu le faire encore longtemps, mais lorsqu'elle y mit fin, il ne m'aurait pas fallu plus de cinq secondes si ce baiser avait continué pour la faire s'allonger dans mon lit et en profiter pleinement. Mais elle s'était retiré et ne regrettais pas ce baiser. Moi non plus je pouvais l'avouer, enfin je savais qu'elle ne tenait pas à moi comme moi je tenais à elle, donc d'un côté, peut-être n'aurait-elle pas du. Mais si ça avait pu l'aider, bah autant en être heureux, non ? Je ne voulais que son bonheur après tout.

- Je ne te demanderais pas de t'excuser et si j'ai pu t'aider, je ne peux qu'en être content. et plus qu'heureux, mais ça je ne l'ajouterais pas. Ça restera dans ma tête.

Ne pas douter de l'amour, c'est tellement compliqué de croire en l'amour, mon manque de chance me fait souvent douter de beaucoup de choses dans ma vie, heureusement que je ne suis pas obligée d'être aimé de tout le monde, car je n'y parviendrais pas, même en devenant une sainte se serait trop dure, puis jamais je ne deviendrai une sainte, ce sera certainement la saint jamais, vous m'imaginez en petite intello coincée, le nez plongé dans un bouquin pour le prochain examen, le monde deviendrait vraiment triste, impossible à vivre. « Tu es déjà tombé amoureux ? ... C'est vraiment une question idiote, évidemment qui n'est jamais tombé amoureux ! »

J'étais en effet tombée amoureuse quand j'étais plus jeune et que je n'avais pas autant de problème d'un nommé Maxim, il était grand, brun, enfin le physique parfait, il était gentil, il avait toujours un mot agréable à me dire ou à me chuchoter à l'oreille, j'étais au collège, entre lui et moi c'était complètement magnifique, nos amis étaient persuadés que nous finirions notre vie ensemble, avec des enfants, que nous serions riches etc. Cependant cela ne s'est pas fait, car à la mort de ma soeur je n'avais plus les idées claires, enchaînant de plus en plus les conneries autour de moi, la première connerie que j'avais fait, c'était de coucher avec le petit-ami de ma meilleure amie, alors mon petit-ami Maxim a fini par me laisser, j'ai perdu ma meilleure amie et après mes conneries ont continué.

Je déposais mes lèvres sur les siennes, quelques secondes passèrent, je n'avais pas envie de détacher mes lèvres, je me sentais réellement bien, oubliant mes problèmes, mais je fus obligée de rompre ce baiser, je ne regrettai pas, d'ailleurs quand j'embrassai quelqu'un, enfin un homme jamais je ne regrettai. Je l'écoutais parler, puis je lui dis « Je dois penser à autre chose, sinon je vais finir par pleurer encore ! » Je lui fis un petit sourire, passant mon index sur ses lèvres, je me rapprochais de lui, l'attirant sur son lit avec douceur, puis je déposais de nouveau mes lèvres sur les siennes, le poussant un peu pour qu'il s'allonge sur son lit, je me mis sur lui, continuant mes baisers, descendant même jusqu'à son cou. Est-ce que je faisais une erreur ? Non, enfin je ne crois pas, j'étais comme à mon habitude, j'avais envie de passer un bon moment et j'étais en ce moment même qu'avec Kristopher est la dernière fois on avait passé une bonne soirée ensemble, généralement je ne couche jamais deux fois avec les mêmes hommes, mais avec Kristopher j'avais l'impression que tout était différent, que la vie était bien plus belle, est-ce que je deviens complètement dingue de voir le monde si différemment quand je suis avec lui ? Je ne sais pas, mais il ne faut mieux pas que je réfléchisse à cette question.

- Oui je suis déjà tombé amoureux. Tu n'as pas tort, tout le monde est déjà tombé amoureux, que l'histoire d'amour se passe bien ou pas. L'amour peut parfois faire souffrir Pacyfia mais il peut aussi apporter beaucoup de choses.

Lui déclarais-je avec un sourire, ma main allant sous son menton, l'amour n'était pas si repoussant. D'accord, ça mène souvent à des souffrances, mais il y a des bons moments aussi... De très bons moments. Que l'on ne veut pas oublier ou perdre. J'étais tombée amoureux deux fois : et je l'étais encore à l'heure qu'il était. Enfin, voilà quoi ^^

Je n'eus plus rien à dire, je l'avais senti réfléchir et surtout elle m'avait embrasser, baiser qui dut bien entendu avoir une fin. Ça n'arrivait qu'à moi ! La fille que je voulais m'avait embrassé et je ne pouvais pas recommencer. La chance, non ? Enfin la faire penser à autre chose pour éviter de la faire pleurer... Je pouvais faire ça. Enfin le petit sourire qu'elle m'adressa et son doigt sur mes lèvres me fit arrêter de penser. Si bien que lorsqu'elle se rapprocha de moi et qu'elle m'attira sur mon lit, nos lèvres se rencontrèrent de nouveau et je finis allonger sur mon lit, elle sur moi, continuant de nous embrasser. Lorsque je sentis ses lèvres sur son cou, je me demandais à quoi elle jouait, à me faire espérer quelque chose entre nous ? Elle voulait encore un coup d'un soir, même si nous avions déjà couche ensemble... Elle partirait une fois fini, comme avant ? Seulement tout avait changé, maintenant une espèce d'amitié s'était instaurée. Enfin, amitié améliorée peut-être pour elle ?

- Es tu sure de vouloir le faire ?

Lui demandais-je, mes mains se plaçant sur sa taille, mes yeux la regardant. Une amitié améliorée allait peut-être finalement s'instaurer entre nous. C'était mieux que rien, non ?