Le bonheur pendant les week-end, c'est qu'on peut se lever quand on veut. Et comptez sur moi pour en profiter ! C'est donc aux allentours de midi que j'ouvris l'oeil. Bien reposé de la veille, je me rendis dans ma petite cuisine. Sur le chemin, j'appuyai sur la touche de mon répondeur qui clognottait. « Ethan, qu'est-ce que tu fous ? Des heures que j'essaye de te joindre ! Tu sais à quoi ça sert un portable bordel ? Bon si jamais tu te décides, on est au Crunch dans le centre ville! » Tout en préparant mon café, je souris intérieurement. Je sais peut-être voler mon petit gars, mais je ne sais pas encore me démiltiplier ! Le pauvre, il avait du essayer de me joindre toute la soirée pour que je les suive dans toutes les boites de la ville, les aidant à ramener des filles chez eux. Il fallait bien que pour une fois ils essayent sans moi ! Et puis j'avais eu bien mieux à faire hier soir, comme voir Charlie. Chose que je ne vais évidemment pas leur révéler, remplaçant l'activité de ma soirée par un mensonge bien construit. C'est étrange mais ces derniers temps, j'ai envie de la voire sans cesse, il serait d'ailleurs temps que je me fasse un peu désirer dans cette histoire. Tiens d'ailleurs ce soir, je sortirais seul, dans un bar. Je lui dirai que je suis déjà occupé, même si je ne sais pas encore exactement à quoi. Oh et puis avec quoi je commence bon sang ? Je ne lui appartiens pas, et j'ai même le droit de coucher avec une charmante jeune fille rencontrée sur le moment même. A force de se torturer l'esprit, on ne sait plus s'y retrouver !

L'après-midi est passée à une de ces vitesse ! Je n'ai même pas vu le temps passer. Il était d'ailleurs déjà plus de neuf heures du soir. Il faut dire qu'ayant une grosse fin qui me creusait le ventre, j'avais décidé d'entreprendre mon patit voyage hebdomadaire jusqu'en Italie afin d'y manger une bonne assiette de pâtes régionales. J'avais même mangé en bone compagnie. Comme quoi mes cours de langues me servent à quelque chose ! Maintenant que je m'ennuie à nouveau, je me rappelle de ce que je m'étais dis ce matin et décide de mettre mon projet en oeuvre. Ni une ni deux, je pris ma veste en cuir et sortis de ma chambre en direction du centre ville. Je finis par entrer dans un bar où j'avais l'habitude d'aller. Premièrement, je passai un coup d'oeil radar dans la salle afin de repérer une personne connue, espérant cependant ne pas tomber sur l'un des gars de la bande. Jackpot, je tombai sur Kris, ou du moins quelqu'un qui lui ressemblait vâchement. Enlevant la veste tellement il faisait chaud avec ce monde, je m'approchai de lui et trouvai un tabouret de libre « Hé ben mon gars, t'as l'air désespéré ! Tout va bien ? » dis-je avant de commender une bierre au barman

Installé au bar, j'attendais ma bière avec impatience. Enfin, fallait bien attendre quelque chose avec impatience non ? L'amour, la famille, l'argent... ce n'était pas possible, donc autant me concentrer sur cette bière qui allait étancher ma soif ou avec un peu de chance me fera oublier pendant quelques temps mes soucis et autres pensées que j'aimerais bien oublier ce soir. Enfin lorsque j'entendis quelqu'un me parler, je me retournais vers Ethan qui vint s'asseoir à côté de moi, commandant également une bière au barman. Je me retournais vers lui avec un sourire en coin.

- Ethan ! Désespéré c'est bien le mot. Sa peut aller dirons-nous. Et toi, que vaut ta visite dans un bar du coin ? Désespéré aussi ?

Lui demandais-je, ma bière étant arrivée, regardant au cas où encore une fois si il n'y avait pas quelqu'un d'autre que je connaissais. Non, personne d'autre, ouf. Enfin je me demandais ce qu'Ethan faisait là quand même. Moi c'était pour arrêter de penser, mon rêve depuis un temps au passage. Mais lui... ce n'était pas son genre. Enfin qu'en savais-je, j'avais pris l'habitude de le voir trainer avec sa bande. Moi en ce moment je préférais être seul depuis que je n'ai plus de nouvelles de mon père. Ça se trouve il est six pieds sous terre dans l'immense jardin et mon dragon de belle-mère danse sur sa tombe... Bon, je dois arrêter de penser à ça.